lundi 24 septembre 2007

La vie évolue...


Bonjour gang!


Comme plusieurs d'entre vous le savez, ma vie est comme un téléroman depuis 6 semaines maintenant. Je sais, je n'ai pas tout raconté sur mon blog, mais je crois que ma dernière aventure en vaut la peine. Je lisais hier sur le blog de ma meilleure amie que les réflexions ont fait partie de notre été: celui de mon amie Steph, celui de Véro et le mien. Je crois même que je peux ajouter celui de Marie à la liste. L'année 2007 semble en être une de changement. Qu'à celà ne tienne... voilà mon histoire.

Lorsque j'ai quitté Fred, je n'avais pas encore réalisé toute l'ampleur de la situation, ni le pourquoi profond de ma décision. Je peux dire qu'en 6 semaines j'ai eu le temps de réfléchir. Alors je me suis rendue compte que la dernière année et demi que j'étais avec Fred, je gardais en moi quelque chose de mauvais: une boule de haine se bâtissait contre la personne que j'aimais le plus au monde. Je me suis rendue vulnérable à lui à cause de l'amour et de la confiance: je me détruisais à petit feu. D'ailleurs, à cause de calà, je changeais. C'était probablement pour me protéger, pour me faire une carapace. Fred m'avait promis quelque chose, quelque chose de beau, quelque chose à quoi je ne croyais pas auparavant, mais qu'à cause de lui, de sa personne, de notre amour, j'avais recommencé à croire. Pour vous faire voir comment je me suis sentie, imaginez que vous promettez à votre enfant d'aller à Walt Disney World, que c'était son rêve caché à l'intérieur de lui, mais qu'il n'y croyait pas, que vous vous y rendiez, que vous payez et passez la porte, que vous fassiez la file d'attente de 3 heures pour le premier manège, et que, juste avant d'embarquer, vous le sortiez de son petit wagon de l'espoir et que vous le rameniez à la maison. Et bien, croyez-le ou non, votre enfant va vous en vouloir toute votre vie. Toutes ses aspirations d'enfants sont détruits, sa confiance en vous aussi. Ça va même probablement le conduire à développer une boule de haine dans le fond de son coeur. Voilà donc la boule de haine que j'avais. Au début, c'était tout petit, mais à tous les jours je devais faire face à cette réalité. J'y avais cru moi qu'on irait faire des manèges!!! Avec le temps, à toutes les fois qu'il y avait des petits problèmes entre Fred et moi, même si nous en jasions et que rationnellement parlant je comprenais et pardonnais, ma boule grossissait, prenait de la place et venait ombrager petit à petit tout l'amour que j'ai pour Fred. Elle venait aussi me changer: je perdais mon côté enfant que je chérie tant. Je n'avais plus envie de rire, l'aspect ludique de ma vie disparaissait, etc, etc.

J'espère que vous avez aimé la comparaison. Ceux qui connaissent l'histoire vous diront que c'est très près de la réalité.

Bon, alors depuis 6 semaines je travaille sur moi et sur les raisons qui m'ont motivées à quitter Fred. Bien sûr, quand on change, on a plus la même vision des choses, et puis l'amour que je ressentais me ramenait toujours à la situation que je n'ai pas encore tout à fait pardonné. Mais j'ai quand même fait mon petit bonhomme de chemin là-dedans, et ma boule a au moins diminuée du tier!! WOW Ceux qui étaient près de moi les 3 premières semaines de ma séparation vous diront que je ne mangeais plus vraiment: ma boule était dans mon estomac. Alors donc, comme ma boule diminue en grosseur, je revois tranquilement apparaître mon amour envers Fred. Bon je sais, j'avais l'impression de l'aimer comme mon petit frère, et c'est possible que ça ne change jamais. C'est aussi possible que je ne cesse jamais vraiment de l'aimer, puisque je garde tellement de bons souvenirs en moi. Reste que samedi matin, après avoir très mal dormi pendant environ 4h 1/2, j'ai vu apparaître assez d'amour pour avoir envie de le lui dire, et aussi pour lui dire tout mon cheminement. Aussi pour lui avouer la vérité, maintenant que je savais les raisons profondes de ma décision. Alors j'ai texté à Fred un message court qui devait attirer son attention tout en étant vrai: "Fred? Faut qu'on jase, je t'aime encore". Bon, si vous aviez entendu mon coeur battre au moment de peser sur "send" sur mon téléphone, vous auriez cru que j'allais mourir d'une crise cardiaque. Alors Fred m'a téléphoné, et on s'est dit qu'on allait aller jaser dans le petit parc qui est derrière l'appart. C'était un endroit neutre et sans souvenirs: c'était parfait. Voilà que je m'y rends. En apercevant le parc je me mets à pleurer comme une Madeleine (là ici c'est pas un mauvais jeu de mot avec la maman à Fred, c'est pour illustrer la quantité d'eau que j'ai perdue). Quand il est arrivé, je pleurais comme un Tsunami. J'avais tant de choses à extérioriser. Je lui ai dit à quel point il m'avait blessé et à quel point c'était difficile de vivre avec ça et de me le faire rappeller à tous les jours. Je lui ai dit que ça empoisonnait ma vie, que j'étais hors de moi-même à toutes les fois que ça venait sur le sujet, et que, malgré tout, je n'avais pas tout à fait tord de réagir de la sorte. Lui il m'a dit qu'il avait réalisé à quel point il m'avait fait mal. Fred a beaucoup évolué en 6 semaines et c'est tout à son honneur. On a jasé pendant 2 heures et j'ai pu lui dire ce que je n'aimais pas chez-lui. Entre autre sa façon de s'effacer, de se cacher dans son cognitif, de toujours réfléchir. Ça donne l'impression qu'il n'est pas vraiment présent, qu'il n'est pas vraiment là, qu'il ne s'intéresse pas aux gens. Je peux même dire de sources sûres que beaucoup de gens pensaient que Fred ne les aimait pas et qu'il les méprisait. Moi je sais que c'est faux, mais vous savez, on a pas beaucoup de chance de faire une première impression. Aussi, nous avons conclu que le voyage de 6 mois ne nous a pas aidé. Nous nous étions habitués à faire nos trucs chacun de notre bord et nous avons oublié de faire des activités ensemble. Nous avons donc décidé de recommencé à se voir, une fois par semaine, pour faire des activités ensemble. Ce que nous voulons nous prouver? Rien! Ce que nous voulons voir? Si notre amour peut revivre. Nous nous sommes faits mal de façon incroyable. Pourrons-nous nous pardonner? Seul le temps nous le dira. Pour l'instant nous allons aller cueillir des pommes samedi, puis Fred m'a invité aux fiançailles de son, ben voyons qu'est-ce que je dis, de notre ami François. Une chose est sûre, je ne regrette pas d'avoir laissé Fred, parce que sinon nous n'aurions pas évolué autant et notre couple aurait stagné. Nous aurions fini par tout briser définitivement. Je crois que c'est le coup de pied dans le Campus de l'Université Laval que nous avions besoin. J'ai hâte de vivre la suite!

Merci Fred de nous laisser la chance de nous donner une deuxième chance!

Bonne journée gang! xxx

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