vendredi 6 juillet 2007

Me voilà de retour, enfin! Le plus long récit...

Bonsoir chers amis! Merci à l'avance de me lire et de me laisser des commentaires, j'adore ça et ça me fait du bien! C'est mieux encore qu'un cadeau, quoi que j'aime bien aussi les cadeaux!lololol Eh oui! je suis enfin de retour chez-moi, ou plutôt enfin dans mon nouvel appart qui a été complètement aménagé par mon chum, ses parents, son frère et ma mère, et dont le déménagement fût possible grâce à l'aide précieuse fourni par ces derniers et mon ami Alex et des amis de ma mère, Raymond et Simon! Merci beaucoup gang, grâce à vous j'ai un superbe chez-moi tout propre comme je l'aime! Mon papa, lui, a fourni la minivan! merci!

Alors voici donc mon épopée, même si mon chum a fait des récits palpitants et s'approchant très impresionnement de la réalité dans laquelle j'étais plongée.

L'arrivée à l'hôpital s'est bien passée, j'avais quelques papillons dans le ventre, mais rien qui s'approche à un 400m IM à 12 ans pour mes amis nageurs! lolol, ni même un 200 fly ou brasse! Alors j'ai été assignée à une chambre publique à quatre personnes, car ma chambre semi-privée n'était pas libérée. Faut dire que ce ne sont pas tous les patients qui s'en remettent aussi vite que moi... blague à part... Alors c'est dans cette chambre que j'ai passée ma dernière nuit en tant qu'instable cervicale! C'est mieux qu'une maladie mentale! lolol J'ai donc eu la visite de mon neuro comme l'a dit précédemment mon chum et on a bien rigolé quand même. J'étais prête à mon opération et j'avais une attitude tellement positive que rien ne pouvait vraiment me perturber. J'ai donc donné mon consentement au doc qui m'a rappellé que je n'était pas normale et que normalement, la moelle osseuse n'est pas supposé se tordre comme elle le fait dans mon cou. Rien de rassurant pour ma mère et mon chum... C'est dans les environ de 21h que mon chum est parti vers un matela bien plus confortable que le mien, car l'heure des visites était terminé. D'ailleurs il y a mon papa et Nicole et ma tante Dora et mon oncle Yvan qui sont venu me voir en soirée. Merci! Il était temps maintenant pour moi d'aller prendre une douche avec un savon spécial qui allait tout me désinfecter. Il sentait l'alcool. En revenant d ema douche ma speur m'a téléphoné à ma chambre, j'étais contente d'entendre quelqu'un rire et ne pas trop s'en faire. Alors je me suis ensuite étendue sur mon petit lit d'hôpital, seule, et là la trouille m'a retrouvée et j'ai versé quelques larmes, sans trop être capable de dire si elles étaient de joie ou de peur, probablement un peu des deux... Puis je me suis endormie.

11h30, je me réveille avec une odeur de couche planant dans ma chambre. Les auxiliaires sont en train de changer la couche de mon gentil voisin de 90 ans. Bon, il a bien beau être gentil, ça sent pas très bon et le coeur me lève avec ce genre d'odeur. Alors je suis sortie de la chambre et je me suis assise sur le rebord de la grande fenêtre de l'hôpital, puis vers minuit je suis retournée dans les bras de Morphée.

4h30, je me réveille, je me sens observée. Je me retourne, mon papa est là et il me regarde, les yeux plein d'amour et de peur. Il m'avait laissé un petit mot sur le rebord de ma table de nuit pour m'encourager, petit mot qui me fait encore pleurer quand je le lis, ou même quand je ne fait qu'y penser... On s'est sourit, puis on s'est dit que tout irait bien parce que je suis une championne. Il m'a donné un dernier bizou puis il est parti travailler, il serait de retour à mon réveil du bloc opératoire...

6h15, une gentille dame vient me réveiller et prendre mes signes vitaux. Elle me dit de me lever et d'aller aux toilettes parce que le bloc opératoire m'attend pour 8h15. Je saute sur le téléphone pour appeller mon chum et ma mère, car il voulait venir me voir avant l'opération qui avait lieu vers 10h 10h30, mais on ne savait pas qu'il fallait que je me rende au bloc 2 heures avant l'opération proprement dit. Je suis alors retournée m'asseoir sur le rebord de la fenêtre, attendant patiemment ma maman chérie et mon chum adoré.

7h15, je suis allée évacuer mon souper, désolée... Mon chum est arrivé sur le moment et croyait qu'il m'avait déjà transporté par civière au bloc. Mais non, j'étais bien là, et j'étais très contente de le voir. Ma maman est arrivée pas très longtemps après. L'anesthésiste est venue me voir, elle est géniale, jeune, gentille et rigole un peu avec moi qui a un moral d'acier pendant qu'il y a d'autre gens autour de moi. Je me sentais toujours mieux avec d'autres gens autour, c'était beaucoup plus rassurant.

8h35, les brancardiers viennent me chercher et ils restent très surpris de me voir embarquer moi-même sur la civière et leur faire un grand sourire. Le deuxième brancardier, quand il a vu qu'il n'était pas nécessaire sur ce coup-là, est parti. Le premier me dit:"Ouin, pour un cas de colonne, t'es pas mal mobile!" Je lui souris et lui dit que je suis un vieux cas de colonne! Il avait des points d'interrogations dans ses yeux, puis il m'a piqué une petite jasette dans la descente vers le bloc. Fred et maman me suivaient de très près, maman a presque fait une jambette involontaire au brancardier! Un dernier calin à maman, un dernier baisé à mon amoureux, puis j'entre dans une salle où il y a d'écrit sur la porte: Bloc opératoire: interdit d'entrer. Des petits frissons de curiosité me passent dans le dos: je vais enfin voir ce qu'il y a derrière ces portes! Je fût déçu de voir que ce n'était en fait qu'un stationnement à malades! Et bien coudonc, j'étais celle qui avait la meilleure mine de tout le stationnement!!! lololol Quelques secondes passent puis une dame et un monsieur viennent prendre des mesures de mon corps pour préparer la table d'opération. Ils prennent la mesure de mon épaule à ma hanche gauche, puis de la hanche gauche au genou gauche. J'ai oublié de leur dire que j'ai une scoliose dans le dos, ça aura des répercussions plus loin dans mon récit... Bon, alors la dame s'amuse à me chatouiller alors qu'elle cherche le point culminant de ma crête illiaque! C'est pas si facile que ça hein la gang en éduc! Hahaha! Quelques minutes après des brancardiers m'ont roulée avec ma civière jusqu'à la salle d'opération. J'y retrouve alors la gentille anasthésiste et son assistante, une étudiante en medecine. Elle me demande mon poid pour savoir combien de calmant et de médicament elle doit préparer et là j'éclate de rire! Je lui dit:" Ben la dernière fois que je me suis pesée, je devais avoir une dizaine de livres en moins parce que Chocolat favoris n'était pas encore ouvert à Charlesbourg." Elle éclate de rire avec moi. Je lui dit qu'effectivement j'ai engraissé pas mal depuis la fin de l'école comme j'ai eu des avertissements du neuro de rester sédentaire. Bon, quelques amis à moi me diront que j'ai pas été si sédentaire que ça, mais ça le neuro le sait pas!!! Shut lololololol J'ai pris un instant pour me tourner la tête de chaque côté une dernière fois dans ma vie... Adieu mes 200 degrés de rotation... Alors elle m'installe le cathétaire et elle le fait tellement doucement que je n'ai rien senti! C'est fou! Tous ceux qui en ont déjà eu un vous diront à quel point c'est impressionnant. Elle commence à m'entuber, elle doit le faire alors que je suis réveillée pour savoir si elle m'intube au bon endroit. C'est pas trop plaisant, surtout le liquide anasthésiant qu'elle vaporise dans ma gorge avant l'intubation: il goûte le désinfectant. Alors je lui ai dit: "Vous en avez pas à saveur de cerise, comme chez le dentiste?" Elle rit, puis je lui ai dit: "Ha non! laisse faire, celui aux cerises goûte plus mauvais que celui nature!" Elle rit encore et me dit que je suis drôle. Elle a donc commencé à m'intuber et m'a dit que c'est normal d'avoir envi de vomir. La gentille doc m'a fait rire alors que j'ai eu les réflexes de vomir et qu'elle m'a dit que je fais bien ça!!! Ben ouin, certain que je fais bien ça, je vomie là! Mais j'étais incapable de m'exprimer à ma guise comme il y avait un gros tuyau dans ma gorge, j'étais intubée, mais pas encore branchée, un peu bizarre comme sensation, puis elle m'a branché, m'a dit que tout allait bien aller, je fais signe que oui, je lève mon pouce comme elle m'avait dit de faire lorsqu'elle allait me réveiller pendant la chirurgie pour voir si je sentais encore tous mes membres. Je m'endors, c'est plus fort que moi... il devait être 9h00.

J'ai aucune idée de l'heure à laquelle l'anesthésiste m'a réveillée pendant l'opération, mais je me rappelle d'entendre mon neuro me dire: "C'est docteur Jérôme Paquet qui parle, est-ce que tu sens tous tes membres, est-ce que tout va bien?" Et moi j'ai fait mon signe du pouce probablement un peu plus énergiquement qu'il l'avait prévu, ma main était attachée et j'ai sûrement voulu bouger mon bras complet, je les ai entendu rire. J'ai dû faire bouger une aiguille dans mon bras à voir la grosseur de la tâche de sang sous-cutanée de mon poignet droit. Mais ça c'est pas grave!

17h30, j'ouvre la bouche pour vomir avant même d'ouvrir les yeux. Je sais c'est dégueu, mais c'est ça. J'ai vomi des sécrétions nasales qui s'étaient réfugiées dans mon estomac, et mon estomac, un peu insulté de recevoir des sécrétions à la place de la crème glacée, a décidé de punir ces intrus en me faisant vomir! J'entends des voix et deux ou trois personnes s'affairent autour de moi, puis je me retrouve sur le côté droit en moins de deux. J'avais les yeux ouverts, mais je voyais seulement de la lumière, je je sentais comme après avoir vomi d'une grosse brosse, soulagée, mais vraiment étourdie. J'essaie de réouvrir mes yeux, une chance ça ne tourne pas trop. Je distingue une silhouette qui m'est familière: "Salut God, merci d'être là, t'é vraiment gentil." Je devait avoir la tête la plus démolie de toute la terre, mais il m'a tout de même sourit. "J'ai vomi..." Et Godefroy me dit: "C'est pas grave" Je me rappelle de lui avoir demandé comment il allait pour qu'il me réponde que c'est plutôt à lui de me demander cette question-là! Hé bien, tout le monde va bien et c'est tant mieux! Puis il repart en me disant qu'il allait revenir dans pas longtemps. Je ferme mes yeux puis je les ouvre à nouveau, c'est docteur Paquet qui est près de moi. Il me demande comment je vais et si je sens tout mon corps. Il me fais bouger les doigts et les orteils, tout fonctionne à merveille! Une infirmière prend ma pression, tout est normal, mes pulsasions sont dans le piton, genre zone 1, ce qui est élevé pour une fille couchée depuis 9h, mais ça aussi c'est normal. Je ferme mes yeux encore une fois, je suis complètement brûlée, et là je vous le dit, de toute ma vie je n'ai jamais été autant fatiguée, y'a rien à faire, j'ai juste envie de dormir... J'ouvre mes yeux à nouveau alors que j'entends God me dire qu'il est de retour. Il me dit qu'il a une surprise pour moi et c'est là que j'ai vu mon amoureux avec un sarrot jaune, tout sourire et tout ému. J'étais tellement contente de le voir. Et là il m'a dit: "Je sais pas comment tu fais pour être belle de même, même dans un lit d'hôpital avec un masque à oxygène" (là ici j'ai eu besoin de son aide pour les mots exacts....) Il m'a fait rire. Le masque à oxygène, d'ailleurs, était très inconfortable et je ne cessais de l'enlever malgré les protestation de l'infirmière à mes côté. Quelques minutes après que mon amoureux soit parti, ils ont repris m'a pression ainsi que ma saturation sanguine en oxygène. Hé bien quelle athlète que cette Mashvec! Malgré une opération de 7h, ma saturation sanguine en oxygène était de 99%, alors que la moyenne des gens sont aux alentours de 60 à 80%. Une vraie championne!!! Des beaux poumons puissants sans trace de tabagisme ont sûrement donnés un bon coup de main! Petite morale, faites du sport et cessez de fumer, ça peut jamais nuire!!!!!

18h30, je sors de la salle de réveil, mon papa, ma maman, mon amoureux et Nicole sont là. Je suis transportée dans une salle de soins intensifs où il y a un monsieur qui semble souffrir beaucoup plus que moi. J'ai le sourire aux lèvres alors que je vois mes parents un à côté de l'autre me dire que je suis une championne. J'ai beaucoup de difficulté à parler, alors je leur fait un "thumb's up" et je leur dit "merci d'être là" avec le peu de force qu'il me reste. J'ai juste le droit de recevoir de la visite pendant 5 minutes à l'heure, mais l'infirmière est gentille et elle laisse 5 minutes à mes parents, puis consécutivement 5 minutes à mon chum accompagné de Nicole. Pour ceux dont les présentations n'ont pas été faites, Nicole est la blonde de mon père depuis maintenant presque 18 ans. Mon chum me dit qu'il m'aime, puis je me rendors. Dans cette chambre, je n'ai malheureusement pas le temps de me reposer beaucoup. À chaque 15 minutes je me fais réveiller pour me faire prendre mes signes vitaux. ensuite ça a été aux 30 minutes, puis ensuite aux heures... Les auxilières me retourne dans mon lit aux deux heures, ce qui est extrêmement douloureux. Je souffre aussi de chaleur intense vue les 3 couvertures qu'ils ont placées sur moi. J'ai dû attendre 4 heures avant d'avoir la force de dire à l'infirmière qui est postée à la chambre que j'avais chaud. Effectivement, elle a changé mon oreillé parce qu'il était complètement détrempé. Je souffrais aussi, à cause de la chaleur, d'un grand désirs de me laver. Et c'est aussi à ce moment où j'ai eu droit à une piqûre de morphine qui agit assez rapidement, me redonne le sourire aussi, puis je me rendors. C'est le jeudi matin que j'ai eu droit à un bain débarbouillette dans mon lit et ensuite à ma chambre semi-privée, car tous mes signes vitaux pris pendant la nuit étaient parfait et que la fréquence des prises étaient maintenant aux deux heures. En fait, pour expliquer la prise des signes vitaux, l'infirmière prenait ma pression, ma température, vérifiait mon sérum et mon antibiotique contre une sinusite qui trainait depuis l'hiver passé (qui ne se souvient pas que je suis rentrée d'urgence à l'hôpital le CHUL parce que j'ai fait une réaction allergique au Biaxin?) et qui traine encore, c'est fou ça! Ah oui! elle vérifiait aussi ma force de préhension et de pression cheville-pied. Elle voyait aussi à ce que je sois lucide. D'ailleurs, ma lucidité m'a fait remarqué que j'avais des plis de lit sur le dessus des genoux, directement sur les patellas, ainsi que sur le devant de ma crête illiaque droite. C'est sûr que passer 9 heures sur le ventre sur une table d'opération ne fais pas de bien. Mais pourquoi juste sur la crête à droite... Ma scoliose, bien sûr!!! Si je leur avais dit, j'aurais probablement eu moins mal de chaque bord plutôt que très mal à droite! Mais bon, je le saurai pour une prochaine fois! lolol
Jeudi matin, c'est la première fois que je me rends compte réellement que j'ai des jambiaire pneumatique autour des jambes pour garder une circulation maximale dans celles-ci. C'est vraiment l'fun en fait, c'est comme une massage permanent. Les brancardier arrivent pour me transférer dans ma nouvelle chambre où je pourrai avoir de la visite. Le transfert est vraiment douloureux. Quelques heures après mon tranfert, je suis appellée pour passer un taco pour vérifier si tout est en ordre, les brancardiers reviennent et me transfert encore sur une civière pour me rendre au bon département. En arrivant dans la salle du taco 1, la dame me regarde et me demande si j'ai été opéré... ben heu... d'après vous, j'ai mon soluté, mon colier cervical, des bandages à la tête et à ma crête illiaques, des bleus partout sur les bras à des endroits où il est clair que ça ne peut être que des piqûre faites par des experts... Mais bon, je garde mon calme et lui répond simplement "oui". Elle a mon dossier entre les mains, j'imagine qu'elle veut seulement me tenir la conversation, chose difficile avec quelqu'un sur la morphine. Puis elle me demande c'est à quel endroit de mon corps qu'elle devra porter attention. Heu, ben tu as mon dossier entre les mains, mais je réponds quand même calmement "C1-C2". Alors il est temps de me transférer sur la mini table du taco, et cette même dame me prends par la portion de nuque en dessous de mon colier cervical pour soutenir ma tête. Je me rapelle pas dans ma vie avoir eu aussi mal. Je prenais de la morphine et elle m'a fait pleurer de douleur. Et je suis pas nunuche normalement... Bon, le taco dure environ 5 minutes, c'est pas trop long, et quand la même dame arrive pour me transférer, je lui ait clairement dit de me prendre par le colier cervical, et non par la colonne. Bon, la deuxième fois elle m'a fait moins mal, elle aurait juste dû laissé les brancardiers s'occuper de ma tête. Après tout, le reste de mon corps ne m'était pas souffrant. C'est en retournant dans mon lit que je vois que ma maman est là, elle m'attend patiemment dans ma chaise à 90 degrés. Je reçoit une piqûre de l'infirmière, des cadeaux de maman et de ma soeur et je me rendors...
Un peu plus tard dans la journée, j'ai eu droit à mon premier levé de lit en présence de mon papa. J'ai réussit à tenir 4 minutes environ, mais je souffrais de terribles étourdissements. Puis je me suis levée pour le dîner et j'ai tenue 25 minutes environ, ce qui est bon. Je me suis relevée une troisième fois pour aller aux toilettes parce que je n'avais plus ma sonde. En soirée je me suis encore levée avec mon chum pour aller aux toilettes. Mon amoureux m'a apporté des fleurs, merci mon chum! J'ai aussi reçu un énorme bouquet de fleurs de ma soeur avec un message qui ne trompe pas : "Lâche pas grosse toutoune!!" Mon passe-temps favoris à l'hôpital: dormir quand il y a du monde parce que mon voisin de chambre est plus gêné de faire du bruit quand il y a des gens, et dormir 3 heures sur 4 quand il n'y a personne parce que la morphine fait effet, puis je me réveille à cause de la douleur ou du bruit de mon voisin plutôt de style je-mange-des-chip-et-du-chocolat-la-nuit... Mais je lui pardonne, il est tout de même sympa, malgré son apné nocturne... Alors aux 4 heures j'ai de la morphine (dilodil, c'est un dérivé) puis je me fait retourner de bord, pour m'user égal!!!
Le reste du séjour s'est bien passé. J'ai pû me laver à la débarbouillette seule dès le vendredi. Il m'étais très difficile de parler, surtout au début, et encore plus difficile de tenir le téléphone, ce qui fait que je ne voualis pas d'appels à ma chambre. La première visite que j'ai eu, à part ma famille proche, c'est mon bon ami Charles et sa gentille blonde Anick. En fait, pour mal faire, ce n'est pas moi qu'ils allaient rendre visite, mais notre ami du secondaire Louis qui s'est fait pousser en bas des murs de la citadelle à la St-Jean. Il s'est cassé L3-L4 et je ne suis pas au courant de ses autres blessures (ayez une petite pensé pour mon ami SVP, on prend tout ce qui passe quand on est pas à notre meilleur!!) Alors j'ai réuni toute mes forces pour descendre à la marche aux soins intensifs pour voir Louis, en tenant fermement le bras de Fred. Ce qui normalement prends 2 minutes de marche m'en a pris presque 10, mais ça en valait grandement la peine. En me rendant le voir, j'ai même croisé d'autres amis qui arrivaient de voir Louis, mais malheureusement je n'avais pas assez d'énergie pour m'arrêter leur piquer une petite jasette, et eux semblaient pressés puisqu'ils ne se sont pas arrêtés, un simple bonjour fût suffisant pour sentir que mes amis me comprenaient. De toute façon, je n'avais pas vraiment envie de jaser de mon opération dans les corridors de l'urgence. J'ai pu parler avec Louis quelques minutes, lui demander s'il ne souffrait pas de chaleur. Une courte visite m'a épuisée. Je me suis couchée, et j'ai eu la visite ! Premièrement, deux de mes meilleurs amis: Véro et Alex, puis mon père et Nicole. Puis ils sont partis, Fred aussi et une de mes meilleures amie, Marie, est venue me rendre visite. Elle m'avait apporté un joli bouquet de fleurs, des orchidées, comme à notre bal des finissants! Nous sommes descendues voir Louis dans sa chambre et il était inscrit au dessus de son lit: "bouger en Bloc". Je l'ai rafraîchi avec une débarbouillette mouillée, je lui ai lavé le visage et les bras et une partie des jambes. Je savais exactement ce que c'est que de se sentir tout dégueu et collant et aussi à quel point juste une petite débarbouillette pouvait faire du bien. (je dois dire ici qu'il était encore plus sale que moi, hein Louis!!!!) Bref, par la suite Jérôme, Stéphanie et un de leur ami sont arrivés voir Louis, puis sont montés me voir à ma chambre. Merci pour les visites gang! J'ai quité ma chambre lundi le 25 juin vers 13h environ, après avoir mangé (en passant, un truc pour ne pas trop mal manger à l'hôpital, ne rien prendre avec des sauces, pas de pâtes surtout, ni de gruau, le poisson et les salades étaient excellents). Mon papa m'a fait faire un tour de minivan jusqu'à Saint-Gabriel de Valcartier chez ma maman, à 7 km passé le Village des sports. Maman m'avait installé un beau lit dans le salon où la vue est imprenable, les seaux qui gazouilles, la rivière et les montagnes, les fleurs et la télé!!! lolol J'y ai passé 12 fantastiques jours, jusqu'à vendredi soir le 6 juillet. J'y est eu de la visite, ma soeur entre autre qui est venu déjeuner, des oncles et des tantes, des amis ( Ge et Véro, vous êtes vraiment cool, Martine et Audrey aussi!). Un rétablissement du tonnerre avec des nuit de 12 heures environ est des sieste de 1h30 à 3 heures dans la journée! Vive la morphine!! He oui! j'avais de la morphine en comprimés de 2 mg, de l'hydomorphone de son vrai nom. C'est fou ça, ça me faisait voir toutes les couleurs fluos, entendre tout plus fort que la réalité et quand je me touchais le bras, par exemple, ça prenait 2-3 secondes avant que mon corps réalise que je ne le touchais plus. Vraiment bizarre comme sensation... Mais plaisant tout de même de ne pas sentir la douleur!
Alors me voici dans mon nouvel appart, on est samedi, il est passé 2 heure du mat et je ne suis pas encore couchée de mon vendredi. J'ai bien essayé, mais je n'arrive pas à dormir, même avec mon dernier comprimé d'hydromorphone. Je dois être trop exitée à l'idée d'être chez-moi dans mes affaires et de raconter mon aventure, ma destination ultime encore une fois! Celle-ci étant plus impressionnante que les autres. Merci à tous ceux qui m'ont lu jusqu'à la fin malgré la longueur du roman et les fautes dont je n'ai pas le courage de corriger. Je le ferais une autre fois, vive l'informatique!!! Merci beaucoup à tout le monde pour votre support, mon opération a été une réussite parce que je suis en forme, oui, mais aussi parce que j'avais des gens qui m'aiment autour de moi qui ont fait en sorte que je n'ai jamais perdu espoir et qui m'ont donné le courage de tout affronter. Je me garde tout de même une petite part de la victoire gang!!! lololol
Merci! xxx

1 commentaire:

Véronique a dit…

WOW!! Tu as vrai don de conteuse!! Malgré la longueur de ton récit, je ne me suis jamais ennuyée en te lisant. Tu m'inspires Marie!! Moi qui est felluette de nature...je n'ai qu'à penser à toi pour me redonner du courage! Je t'adore!!! Dis à ton estomac que nous irons manger une crème glacée ensemble bientôt! (chocolat favori! HUM!!!) Il n'aura sûrement pas envie de vomir...à moins que tu en manges trop! -xx-